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PHILIPPE PISSIER ARCHIVES (PPA)
8 octobre 2010

France-Info, 8 octobre 2010.

Rétrospective Larry Clark, 40 ans de photos avec les ados

Claire Baudéan - Hier, 05:58

Première rétrospective en France du photographe et réalisateur américain Larry Clark, à partir de demain au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Une expo qui fait débat depuis plusieurs jours, après son interdiction aux moins de 18 ans par la Mairie de Paris.

(c)Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York and Simon Lee Gallery, London

Larry Clark. Untitled, 1972
©Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York and Simon Lee Gallery, London

Larry Clark interdit aux mineurs, c’est un peu Larry Clark interdit à son public, les ados, ceux avec qui il vit et travaille depuis plus de 40 ans aux Etats-Unis, ados en quête de jouissance et d’expériences fortes avec la drogue, le sexe et les armes à feu.

Plus de 200 tirages originaux, dont les fameuses séries Tulsa de 1971, Teenage lust de 83 ou Punk Picasso de 2003 sont accrochés sur de grands murs blancs, un film de 1968 récemment retrouvé sur la vie des toxicomanes de Tulsa, sa ville natale, est projeté pour la première fois. Larry Clark a composé un immense collage pour l’exposition parisienne, entre journal intime et parcours d’une vie. Une grande salle est consacrée à la série couleur magnifique sur Jonathan Vélasquez, ce jeune skater vénézuélien que l’artiste a suivi de l’enfance à l’âge adulte. Quelques images dérangent si on les exclue du contexte, mais l’ensemble est plus émouvant que choquant.

Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York and Simon Lee Gallery, London

Larry Clark. Dead 1968, 1970
Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York and Simon Lee Gallery, London

L’interdiction de l’exposition aux mineurs, décision prise de manière préventive selon Bertrand Delanoë, le maire de Paris, pour respecter la loi sur la protection de l’enfance, scandalise le monde de l’art et les associations proches de la Ligue des Droits de l’Homme. Les images de Larry Clark, consacré aujourd’hui comme un artiste majeur, ont certes été censurées il y a 40 ans, mais ces dernières années, elles ont été largement exposées, notamment à Paris à la MEP et à la BNF, sans faire l’objet d’une interdiction.
Elles témoignent de l’oeuvre sensible d’un photographe qui à 67 ans se déclare blessé et choqué par cette décision.

Ecouter l’entretien en anglais avec Larry Clark  (10'43")

Ecouter la chronique de Claire Baudéan (3'58")

Fabrice Hergott, le directeur du Musée a été obligé de se soumettre à cette interdiction.Il regrette que l’exposition ne soit pas ouverte aux ados et défend le parcours et la création du photographe américain.

Ecouter l’entretien avec Fabrice Hergott, le directeur du musée (6'04")

Pour Sébastien Gokalp, commissaire de l’exposition, la parole photographique de Larry Clark, c’est d’abord une parole de vérité.

Ecouter l’entretien avec le commissaire de l’exposition, Sébastien Gokalp (16'53")

Stéphanie Moisdon, est historienne de l’art, elle fait partie des 3 commissaires artistiques poursuivies depuis 10 ans dans l’affaire toujours pas classée de l’expo de Bordeaux « Présumés Innocent ». Elle réagit elle aussi à cette interdiction de l’exposition Larry Clark aux mineurs et propose la création d’un collectif d’intellectuels et d’artistes pour réformer la loi.

Ecouter l’entretien téléphonique avec Stéphanie Moisdon, un des commissaires poursuivis dans l’affaire de l’expo " Présumés innocents"  (6'28")

Ecouter "Culture et vous" sur l’expo de Larry Clark (3'54")

"Kiss the past hello", première rétrospective en France du photographe Larry Clark, au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, à partir de demain et jusqu’au 2 janvier, et rétrospective de ses films, notamment Kids, Ken Park, Wassup Rockers, jusqu’à dimanche, à la Cinémathèque française dans le 12è à Paris.

(c)Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York and Simon Lee Gallery, London

Larry Clark. Carlos, Sergio, Porky, Jonathan, Churro, Eddie, Kico, Ricardo, Spermball (Milton), PJ, Armando, 2004
©Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York and Simon Lee Gallery, London

la page Myspace de Larry Clark (en attendant le lancement de son site officiel)

Interview de Larry Clark au magazine d’art contemporain American Suburb X

1ere rétrospective aux Etats-Unis des photos de Larry Clark en 2005 à l’International Center of Photography

http://www.france-info.com/chroniques-sortir-ecouter-voir-2010-10-07-retrospective-larry-clark-40-ans-de-photos-avec-les-ados-489802-81-118.html

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Commentaires
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Des gens sont mal à l'aise devant cet adulte dont les images rappellent les images pédophiles. La toxicomanie c'est une autre histoire. On trouve sur internet des photos pédophiles un peu floues dans le genre d'image de l'expo donc des gens se demandent si on ne les prend pas pour des cons. Ils leur semblent que si la photo pédophile est nette, on dira que c'est de l'art, alors que si la même photo est un peu floue et prise par un type qui n'est pas le copain d'un galeriste, on dira c'est un pédophile. Il faut prouver que le Larry en question, ne viole pas les modèles et ne fait pas de la pornographie enfantine, non parce qu'on nous fait chier les prêtres mais des œuvres qui rappellent la pédophilie, on en voit beaucoup ces temps ci et personne ne semble choqué par ces images. Si vous saviez que quand j'avais 14 ans, un type bizarre m'a expliqué qu'il était artiste et me voulait nue entre deux hommes qui me pénétreraient pour l'Art avec un grand A, ça vous parez normal ?
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